Un choc pour la francophonie : Une mauvaise nouvelle pour la main-d’œuvre francophone
Ottawa, le 15 avril 2021. – Après la saga entourant l’Université de l’Ontario français, les difficultés vécues par le Campus Saint-Jean en Alberta, c’est au tour de l’Université Laurentienne de passer sous le couperet. Le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada) et son partenaire ontarien, la Société économique de l’Ontario (SEO), sont profondément attristés de l’annonce de la fermeture d’une trentaine de programmes en français, et s’inquiètent de l’effet qu’auront ces fermetures sur la main d’œuvre bilingue et qualifiée.
La situation est inquiétante en matière de droits linguistiques et d’un point de vue économique. Tous les ans, ce sont plus de 1 800 étudiants francophones qui sont formés par cette institution du nord de l’Ontario. L’Université Laurentienne offrait des programmes d’une importance capitale pour l’économie du Nord de l’Ontario comme génie mécanique, génie minier, soins infirmiers et éducation – intermédiaire et supérieur. À notre avis, cette décision aura un impact important sur la disponibilité de la main-d’œuvre en français et toute l’offre de services en français du Nord de l’Ontario dans des domaines clés tels que l’éducation et la santé.
En Ontario, comme ailleurs au pays, il est primordial que les communautés francophones puissent avoir accès à une formation de niveau supérieur en français. Non seulement il s’agit d’un droit, mais c’est également une nécessité qui permet le rayonnement de notre langue et la pérennité de nos communautés.
Lorsqu’il est question de droits linguistiques et de services en français, ce n’est pas une question de juridictions, mais de principe. C’est pourquoi nous demandons aux deux paliers de gouvernements de s’asseoir le plus rapidement possible afin de trouver une solution pour assurer la formation en français des jeunes dans le Nord de l’Ontario et éviter une grave pénurie de main-d’œuvre qualifiée francophone.
« De Moncton à Sudbury, en passant par Saint-Boniface et Edmonton, les francophones doivent pouvoir bénéficier d’une éducation supérieure en français. C’est ce qui assure la pérennité de nos communautés et une vaste pépinière de talents de chez nous pour nos entreprises francophones. »
– Jean-Guy D. Bigeau, Président directeur général, RDÉE Canada
« En abolissant ce lieu de formation en français, on retire aux francophones la capacité d’apprendre leur métier et de préparer leur carrière dans leur communauté les forçant ainsi à l’exode vers les grandes villes ou à étudier dans une langue qui n’est pas la leur. »
– Denis Laframboise, président, Société économique de l’Ontario
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À propos du RDÉE Canada
Le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada) œuvre depuis plus de 20 ans pour favoriser le développement économique des communautés francophones et acadienne en appuyant les actions collectives de ses membres et en assurant un leadership national basé sur la collaboration et les partenariats.
Contact:
Jeremy Ghio
Cellulaire : 438-407-3029
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